Expressions du Sud qui sentent Bon la Provence…
Expressions du Sud et de Marseille. Profitez de votre temps libre pour apprendre à parler comme en Provence… « Avé l’accent !», grâce à YES I CAMP!
A comme …
Arapède : Personne collante, qui s’accroche. (C’est un coquillage accroché aux rochers)
« Ce joueur ? Il s’accroche sur tous les points. C’est une vraie arapède. »
Aix : « Avoir le cul comme la Porte d’Aix » : Avoir beaucoup de chance ou avoir un postérieur avantageux…
Anchois : Etre esquiché comme des anchois : être serré.
B comme…
Balthazar : « Au hasard Balthazar ! » : Le sort en est jeté.
Bonne mère : « Oh bonne mère ! » : Oh pétard ! Oh purée ! En hommage à la Bonne-Mère (Notre-Dame de la Garde) qui veille sur tous les marseillais.
Bader : signifie regarder bouche bée, aimer, adorer, admirer.
« Cette fille, elle te bade. »
Boudie ou boudiou : Employé pour « Bon Dieu ! » « Boudiou que tu as grandi !” »
C comme …
Cacou : Frimeur, fanfaron – « Ô pitchoun, arrête un peu de faire le cacou ! »
Cafi : plein « Lui, il est cafi de pognons ! »
Con : Ponctue souvent la fin de la phrase : « Hier j’ai fait une de ces sieste, con ! » « Cette journée, je m’en souviens encore, con ! »
Coquin (de sort) : exprime la surprise, le désarroi : « Ô coquin de sort, tu n’as pas acheté le pain ce matin ! »
Couillon : Imbécile, idiot – « Quand on fera voler les couillons, tu seras chef d’escadrille ! »
Cambouler (transporter) quelqu’un sur son vélo, son scooter ou sa moto. « Tu me camboules ? »
Cagole : (péjoratif) c’est une fille qui en fait trop, au look très voyant, une « bimbo ». Le mot est aussi employé dans le langage courant pour dire idiote, écervelée.
Capeù : c’est un chapeau et se prononce “capéou”, avec l’accent !
Devenir chèvre ou rendre chèvre : devenir folle ou tourner en bourrique : « Arrête de cracher les noyaux d’olives, ça me rend chèvre !»
Se choper : s’attraper, se faire attraper ou aussi, discuter et en venir aux mains. « Je me suis fait choper par la police » ; « Il m’a énervé et on s’est chopé »
Cagnard : Soleil d’été très chaud, très grosse chaleur. « Attention, au cagnard du mois d’août, chez nous ! »
Collègue : en Provence, un collègue c’est un ami. « Oh ! collègue, tu viens pour l’apéro ! »
D comme…
Dépéguer (se) : se sortir d’une situation délicate, ennuyeuse. « Excuse le retard, je n’ai pas pu me dépéguer de mon patron ! ».
Dégun : signifie qu’il n’y a personne. « Il y avait dégun au Vélodrome ce soir ! »
Le contraire étant cafi « C’est cafi d’estivants, ici ! »
Douiller : coûter cher.
« Le restau. Ça douille ! Je préfère la pizzeria ! »
E comme …
Emboucaner : L’expression « emboucaner » signifie déranger, enquiquiner, prendre la tête : « Il m’a emboucané toute la journée avec ses problèmes de voiture ».
Empéguer : C’est avoir des problèmes difficiles à surmonter « Il est empégué dans une drôle affaire », ou bien, qu’on a eu un PV par la police « Je me suis fait empéguer », ou encore, qu’on est saoul « Hier soir, avec ton Pastaga, on s’est empégué grave ! ».
Ensuqué : Qui est lent à comprendre et qui ne réagit pas rapidement mais aussi qui est assommé par la chaleur, endormi – « Vé, il y a l’autre ensuqué qui est encore dans sa chaise longue ! »
Esquichés : Serrés comme des sardines – « Regarde-moi tous ces fadas d’estivants esquichés comme des sardines »
Escagasser : Abîmer « Ne m’escagassez pas mes lavandes avec votre ballon ! », ou bien aussi, dans le sens d’embêter « Tu m’escagasses, laisse-moi tranquille !», ou encore dans le sens de fatiguer, éreinter « Cette pétanque, elle m’a escagassé ! ». Et aussi agacer, fatiguer « Cette musique elle m’escagasse. »
F comme …
Fada (être) désigne quelqu’un d’idiot, de fou, de dérangé « Il est fada de porter un capeu comme ça ! » ;
Également utilisé comme ponctuation en début de phrase « Ô fada ! Qu’est-ce que qu’il pleut fort ! » ;« T’es fada toi ou quoi ? Reste à l’abri, il y a de l’orage »
Fan : Diminutif de : enfant. Sert d’interjection dans toutes sortes de situations : la joie, la peine, la stupéfaction, le désarroi, et bien d’autres termes. « Fan de pieds ! fan de chichourle ! ; fan de chichoune »
Fanny : ne faire aucun point à la pétanque. « Fanny paye à boire » : celui qui ne marque aucun point, paie la tournée aux autres !
Farigoule ou farigoulette : Thym. Fait partie des « Herbes de Provence »
“Un peu de farigoule, ça donne un petit goût de Provence à vos plats.”
Fatche : Figure, face équivalant à « Fan ». Très souvent utilisé dans la forme « Fatche de », elle-même simplifiée en « Atchedeu » ou encore « Tchedeu » : « Fatchede, elle est super ta bagnole ! « Fatche de con » variante plus vulgaire.
Fatigué : dans le sud on n’est jamais malade, on est « fatigué » ; « Marius, il est fatigué en ce moment, il devrait aller voir le docteur. » Mais aussi « fatigue un peu la salade ! » signifie « mélange un peu la salade ! »
G comme …
Galéjade : Histoire inventée ou exagérée que l’on veut faire croire à son auditoire. Plaisanterie provençale que l’on raconte pour s’amuser aux dépens de quelqu’un.
Galéger Dire des galéjades « Tu galèjes, tu galèjes …, la sardine n’a pas bouché le port de Marseille ! »
Faire le gobi 🙁petit poisson aux yeux globuleux) Attendre la bouche ouverte « Arrête un peu de faire le gobi et viens m’aider. » Etre naÏf : « Tu m’as pris pour un gobi »
Gàrri : terme de tendresse et d’affection destiné aux enfants ou familièrement entre adultes avec une nuance amicale : « Oh gàrri, qu’est-ce que tu fais là ? ». Oh mon garri, quoi de neuf ?
H comme …
Hè bé ! Interjection provençale. « Hè » est la traduction du « hein » français. « Tu m’entends hé ? » ;« Hè bé ! » est une expression signifie « ah bah ça ! » ; « ah bah tiens donc !»
« Il ne t’a pas encore épousée ? Hè bé ! Qu’est-ce qu’il attend celui-là ! »
Honte : S’utilise à la place de : timidité, mais aussi mettre mal à l’aise.
« Oh, tu ne portes pas ça, c’est moche. Tu me mets la honte, là !»
I comme…
Inquiète (t’) : L’expression verbale « t’inquiète », correspond au français : dis-toi bien que…quand on veut exprimer une mise en garde, un avertissement. « Il ne veut plus te voir ? T’inquiète que dans moins de deux jours, il te rappelle ! »
J comme…
Jambon : Nouveau riche qui le montre aussi. “Au bahut Henri IV, il n’y a que des jambons”
Prendre pour un jambon, pour un idiot : « Arrête de me prendre pour un jambon ! »
Le jaune, le pastaga : Le pastis – « Patron, remets-nous un jaune, c’est ma tournée »
K comme …
Kéké ou cacou : Quelqu’un qui fait le beau, le fanfaron ; « Qué kéké, celui-là ! »
Kyrielle : Il s’utilise pour exprimer un grand nombre, synonyme du mot féminin palanquée :
« Hier soir, on s’est pris une kyrielle de buts… »
L comme…
Se languir : attendre avec impatience. « Je me languis samedi soir ! »
Limonade : pas seulement la boisson gazeuse. Une sale limonade, c’est une sale affaire. « Evite ce coin le soir, tu risques de te retrouver dans une sale limonade. »
Mots et Expressions du Sud de la France
M comme …
Mariole : Malin « Ne fais pas le mariole, tu vas te faire mal »
Marque mal : « ça marque mal » : avoir une attitude ou une tenue inappropriée, ridicule. « Ne parle pas comme ça en public : ça marque mal ! »
Marronner : rouspéter, ronchonner, bisquer, narguer, faire envie. “Arrête de me faire marronner avec ta glace au chocolat !”.
Mèfi
Cette interjection provençale fait partie des plus utilisées. Elle remplace l’impératif : Attention ! « Mèfi sur la route, il y a du monde aujourd’hui ! »
N comme…
Nouilles : Avoir le cul bordé de nouilles : Avoir de la chance.
Niaï : Abruti, niais. « Arrête de faire le niaï ! »
O comme
Oaï : pagaille, désordre ; « Ils sont venus à la soirée juste pour mettre le oaï, »
Œil (tomber un), (coûter un) : Expression exprimant la rareté ou un prix exorbitant. « Ça m’a coûté un œil ce vase, fais attention de ne pas le faire tomber »
Olives : changer l’eau des olives c’est uriner ! « Allez, viens, on va changer l’eau des olives, on a de la route après ».
Oursins : Avoir des oursins dans les poches : Être avare ; « Lui, il a des oursins dans la poche, il ne paie jamais une tournée »
P comme …
Pastaga : pastis
Et Patin coufin… : pour abréger une énumération, une histoire : etc, etc, ceci, cela… « Elle m’a raconté toute sa vie, ses voyages, ses amours et patin coufin… »
Péguer Le verbe « péguer » veut dire « coller » tout simplement, d’où le dérivé avec l’adjectif « pégueux ».
« Je ne t’embrasse pas, je transpire, je suis tout pégueux. »
Pécaïre ou Peuchère : le pauvre ! qui exprime la compassion. « Il est fatigué, peuchère ! ».
Pigne : une pigne de pin est une pomme de pin. : « Ramasse quelques pignes pour le barbecue » Ce peut être aussi la colère : « Arrête de m’escagasser, tu me fais attraper la pigne ! »
Pénible : une personne pénible est une personne difficile à vivre. « Elle est pénible avec lui, il va vite en avoir marre ».
Pieds carrés : Avoir les pieds carrés. Maladroit, mauvais joueur de football. « Il faut le virer ce toquard, il a les pieds carrés ».
Pitchouns : Pitchouns ou pitchounets / pitchounettes : les enfants.
« Ce pitchoun, c’est son père tout craché »
Poche : un sachet en plastique ou en papier (courses)
« Vous voulez une poche pour vos tomates ? »
Q comme…
Qué : Interjection très fréquente utilisée dans presque toutes les phrases. Peut vouloir dire « n’est-ce pas » comme dans cet exemple : « Tu me les prêteras, les 50 € que je t’ai demandé, qué ? »
Et en tête de phrase, un rien menaçant : « Qué ! Tu dis, tu m’as remboursé ? Réfléchis bien ! »
C’est aussi « alors » en français : « Qué! comment ça ! ».
R comme…
Ravi : Le ravi, le simplet, le naïf. « Regarde-le-moi, il est toujours content, tè, vè, on dirait le Ravi ».
Rouste : fessée, raclée. « Arrête, ou tu vas prendre une rouste ! »
T comme…
Té : du verbe provençal téni, tenir. Utilisé en début de phrase :
« Té, il n’est pas encore parti ? » ;« Té vé, j’avais raison, il a acheté un nouveau vélo »
Tromblon : fille pas très gracieuse, pas jolie. « C’est un vrai tromblon ! »
V comme…
Vé : Regarde. Souvent associé à « Té ». « Té vé, le voilà ce couillon, con, il est encore en retard »
Vé : Est utilisé comme interjection : « Vé, il arrive ! »
Viander (se) : Se faire très mal, se tromper, tomber.
« Je me suis viandé à vélo » ; « Désolé, je me suis viandé dans les comptes »
W comme…
Wagon : tas, amas, grand nombre. « On a fait un wagon d’oursins, on va se régaler ! »
Z comme…
Zé : Diminutif de Joseph, utilisé pour aborder ou interpeller quelqu’un « Oh zé, qu’est-ce que tu fais là ? ».
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